Le 24 avril 2019, le Ministere de la Transition Écologique et Solidaire donnait le coup d’envoi d’une concertation sur le sujet du bien-être de la faune captive. Cette concertation réunissait , notamment, services de l’État, associations de protection animale et professionnels exploitant des animaux.
Les animaux sauvages concernés par ce groupe de travail se réduisaient aux espèces exploitées dans les cirques, les zoos les delphinariums et dans les élevages pour la fourrure, en l’occurrence les visons.
Notre association, en cours de constitution, n’a pas participé aux réunions, mais néanmoins a été invitée à adresser sa contribution au ministre. Nous lui avons donc fait parvenir une série de propositions élaborées en collaboration avec l’association La Nuit avec un Moustique.
Nous avons été reçues au ministère le 2 aout 2019, ce qui nous a permis d’échanger autour de nos propositions.
Nous avons aussi manifesté notre étonnement concernant le caractère sélectif des espèces choisies qui omettait les animaux sauvages élevés et détenus en captivité pour la chasse.
La captivité des animaux sauvages est une source de souffrances pour les animaux, en particulier les animaux de grandes tailles auxquels les structures les détenant ne peuvent fournir des espaces suffisants et conditions nécessaires pour satisfaire leurs besoins naturels, physiologiques, comportementaux et sociaux.
De plus elles promeuvent, de fait, la privation de liberté d’animaux pour l’agrément, inculquant ainsi dans l’esprit du public la légitimité de cette violence. Elles ont une valeur incitative et participent ainsi à la mode de la possession d’animaux sauvages de compagnie dont les effets dévastateurs sur les animaux eux-mêmes, sur leurs espèces et donc sur la biodiversité sont régulièrement dénoncés par les naturalistes.
A l’heure d’une 6e extinction des espèces qui menace nos sociétés, il est nécessaire que les pouvoirs publics en place instaurent une nouvelle éthique dans la relation aux êtres vivants sensibles et modifient les règles actuellement en place.
Si le gouvernement se montre peu enclin à interdire, l’une des raisons étant de ne pas risquer l’accusation de pratiquer une écologie punitive, il peut néanmoins retirer ou sévèrement modifier les autorisations actuelles.
Néanmoins de tels changements auront un impact économique et social sur les exploitants des animaux qui pourront les mettre, objectivement, en difficulté. Il sera donc à la charge de l’État d’accompagner ces acteurs économiques dans leur transition vers une activité sans exploitation d’animaux. Les termes de cette transition seront à définir avec ces acteurs.