Lors de la dernière journée du Conseil de Paris, jeudi 12 décembre, la question des animaux dans la ville a été longuement abordée. Deux délibérations ont permis ces échanges.
La DEVE 203 présentait le bilan de la Mission Animaux en Ville. Certes, des avancées ont eu lieu. La prise de position ferme de la Ville de Paris contre la présence d’animaux sauvages dans les cirques, est une victoire contre la souffrance animale. Des travaux sur d’autres problématiques sont annoncés, des projets sont en cours.
La seconde délibération, DEVE 206, proposait des subventions à 3 refuges pour la faune sauvage captive, dans le cadre de l’action municipale envers les cirques. Ces associations s’apprêtent à accueillir les éléphants venus des cirques et leur offrir une retraite digne.
Les délibérations ont été adoptées. Les débats fournis ont confirmé que la condition faite aux animaux est devenue une véritable préoccupation des élu.e.s.
Néanmoins plusieurs conseillers et conseillères de Paris ont exprimé leurs réserves.
Pour Joëlle Morel, le manque de transparence de la ville ne permet pas d’avoir une idée claire des réalisation concrètes, contrôles dans les animaleries, échéances de la mise en place du programme des pigeonniers, report du salon des animaux abandonnés, etc.
Eric Hélard, Jacques Boutault, Danielle Simonnet ont déploré le faible niveau d’investissement financier de la ville pour les animaux.
Ainsi les refuges pour la faune sauvage captive demandaient 19 000€ de subventions, montant raisonnable pour accueillir des éléphants. La ville s’est contentée d’accorder 6 000€. Sur un budget annuel d’environ 270 millions d’euros de subventions versées, c’est peu.
Danielle Simonnet a déploré aussi que la ville n’ait pas retenu l’amendement budgétaire en faveur des chats des rues, qu’elle avait déposé.
Nous exprimons le même regret.
Certes, il est fondamental que la ville prenne des positions de principe claires et s’engage à ne plus soutenir les pratiques maltraitantes ou irrespectueuses des animaux.
Mais il est aussi indispensable que ces engagements se concrétisent en actions qui, sur le terrain, garantissent protection, santé et bien-être aux animaux présents sur son territoire. Ces actions nécessitent d’être sérieusement financées.