Suite à nos sollicitations, nous avons été reçu au Ministère de la Recherche, par M. Hoffschir, conseiller auprès de Mme Vidal. Nous avons obtenu des réponses à une partie de nos questions.
Concernant les possibilités pour des particuliers de vendre leurs animaux de compagnie à des laboratoires, les contraintes réglementaires sont suffisamment élevées pour les écarter. Néanmoins, il existe toujours des possibilités de dérogation, même s’il est exigé des raisons scientifiques claires.
Par ailleurs nous avons soulevé le manque de clarté concernant les statistiques présentées, annuellement, par le Ministère. L’origine de certains animaux est bien trop vague notamment pour ceux « nés dans le reste du monde ». Nos interlocuteurs nous ont précisé que ces animaux étaient issus d’élevages rigoureusement encadrés, en particulier d’Amérique du Nord. Nous avons demandé que cela apparaisse.
L’engagement a été pris de clarifier les statistiques pour lever les ambiguïtés.
Le 2 juillet dernier, la Commission européenne a mis, de nouveau, la France en demeure, de respecter la réglementation sur la protection des animaux utilisés dans les laboratoires. Selon le Ministère, il s’agirait d’une simple rectification formelle des textes qui devrait être faite prochainement. Nous attendons donc le nouveau décret.
Néanmoins, le point majeur reste la faible mobilisation du gouvernement français pour développer des méthodes substitutives à l’expérimentation animale. Cette action doit être menée à 3 niveaux :
Nous attendons que la France se positionne en leader sur le sujet et se montre pro active. Actuellement, ce n’est pas le cas. La France reste silencieuse et s’aligne, souvent tardivement, au minima des exigences européennes.
Selon nos interlocuteurs, Mme Vidal devrait faire une communication sur les méthodes substitutives à l’expérimentation animale dans le courant de l’automne. Nous l’attendons avec impatience et serons vigilants.
Par contre, notre demande de mesures, incitant au développement de recherche permettant de connaitre les espèces liminaires, n’a pas eu de réponse positive. Pourtant c’est apprenant à connaitre leur mode de vie, leurs besoins, leurs attentes, leurs comportements, que nous pourrons envisager des méthodes pour organiser une cohabitation respectueuse et en finir avec les méthodes violentes et létales qui sont majoritairement utilisées actuellement.
Quelles que soient les étapes, il est nécessaire de rappeler que la directive 2010/63/UE3 énonce clairement que l’objectif final constitue le remplacement total des procédures appliquées à des animaux vivants.