Nous avons demandé à la ville de Paris de ne plus accueillir l’événement Animal Expo. Nous n’avons eu aucune réponse de la part de la Mairie de Paris, malgré nos relances.
Ce salon se déroule chaque année au Parc Floral. Il expose et vend des animaux de compagnies domestiques et sauvages.On y trouve, exhibés, des chatons et des chiots, mais aussi des reptiles, des amphibiens et des oiseaux.
Ce type d’événement est conçu pour promouvoir la commercialisation des animaux. Ces expositions incitent, donc, aux achats impulsifs et, par voie de conséquence, aux abandons.
La Ville semble reconnaitre que les animaux ne sont pas des objets, même s’ils restent des biens. Elle prétend vouloir encadrer leur commercialisation. Sa décision de fermer le Marché aux Oiseaux va dans le bon sens.
Par contre, elle n’entreprend aucune action pour ne plus accueillir Animal Expo.
C’est incohérent !
Cette incohérence se retrouve dans l’absence d’action de la ville pour faire évoluer les pratiques des animaleries sur son territoire. En novembre 2018, la Ville de Paris avait adopté le voeu V603, où elle s’engageait à « solliciter les autorités compétentes afin d’établir un partenariat avec les animaleries pour qu’elles ne présentent que des animaux à adopter issus de refuges ». L’objectif était ambitieux.
Pendant 2 ans, les nombreux rappels n’ont pas réussi à obtenir le respect de cet engagement.
Le 17 janvier 2021, l’Assemblée nationale votait l’interdiction de la vente de chiens et de chats en animalerie d’ici 2024.
Le 3 février 2021, la Ville se contente de renouveler ses promesses de concertation avec les animaleries. Cette fois-ci, elle se fixe comme objectif d’obtenir la fin de la vente de chiots et chatons de moins de 6 mois, d’ici 2022. C’est donc un objectif inférieur à celui de son propre vœu de 2018, et celui de l’Assemblée Nationale, même si le délai est plus court.
Mais surtout, Paris refuse toujours de se prononcer au sujet d’Animal Expo.
Retrouvez notre article : Mission « Animal en ville » : où en sommes-nous au sujet des animaleries ?
Ce salon promeut la commercialisation des animaux auprès des particuliers. C’est une vitrine pour éleveurs et revendeurs.
Conscient que la société évolue, les organisatrices ont ouvert un stand, restreint aux refuges afin qu’ils présentent des animaux à adopter. Cette présence limitée fait figure d’alibi.
Nous sommes opposés à cet évènement pour de nombreuses raisons:
Par ailleurs, lors de cet évènement, sont présentés et commercialisés des animaux qui présentent les caractéristiques des hypertypes au sens de l’article R.214-23 qui énonce « La sélection des animaux de compagnie sur des critères de nature à compromettre leur santé et leur bien-être ainsi que ceux de leurs descendants est interdite. » Ces animaux hypersélectionnée souffrent de pathologies qui nuisent à leur qualité de vie et engendrent des frais vétérinaires importants pour les propriétaires.
Or, bien souvent, l’incapacité de payer les frais de vétérinaires conduit à des abandons.