Propositions présentées dans le cadre du groupe de travail ministériel sur la prise en compte du bien-être animal dans les parcs zoologiques, les delphinariums, les cirques et spectacles itinérants, et les élevages de visons pour la production de fourrure​.

Afin que les programmes de protection de la biodiversité ne soient pas un alibi pour faire perdurer une pratique qui lui a nui lourdement par le passé, il est nécessaire que les zoos soient transparents au sujet de leurs investissements en faveur de la biodiversité et la protection des espèces animales sauvages. Un tel engagement leur permettra d’acquérir une nouvelle crédibilité auprès du grand public.

Il est donc nécessaire de conditionner l’autorisation de détenir des animaux appartenant à des espèces sauvages, exotiques ou locales, et de les présenter à un public :

    • Au respect d’objectifs chiffrés et inscrits dans le temps en matière de préservation et réintroduction d’espèces dans leur milieu naturel afin d’inciter les zoos à investir une part significative de leur budget financier et moyens humains dans la protection d’espèces menacées sur place et in situ. Des bilans annuels chiffrés doivent être présentés et accessibles au public.
    • À l’établissement, pour les espèces exotiques, de partenariats pérennes avec des structures ou organismes de préservation locaux en vue de leur protection dans les écosystèmes natifs.
    • Au respect d’un ratio d’au moins 40% d’espèces sauvages endémiques présentées
    • Au développement d’une activité de refuge pour la faune sauvage locale.
    • À l’engagement de prévoir un ratio de places pour accueillir la faune sauvage exotique saisie chez des particuliers ou issue de cirques.
    • À l’engagement de ne plus présenter de spectacles avec des animaux.

Certains parcs zoologiques comme le parc de Vincennes se sont engagés dans une démarche de respect du bien-être des animaux en particulier en limitant les conditions de monstration pour permettre aux animaux de ne pas être soumis à une obligation de visibilité permanente. De telles démarches doivent devenir la règle.

Enfin, il doit être prévu des conditions de détention conduisant à la fermeture des structures trop petites pour assurer des conditions de vie confortables aux animaux, en termes d’espace, de liens sociaux, et de possibilité d’activité en rapport avec leur condition de vie en milieu naturel.