La mairie du 14e ne versera pas un centime pour les chats errants. Elle préfère laisser les associations et bénévoles mener, seules, la lutte contre la maltraitance animale.
Le 23 février, le conseil d’arrondissement débattait d’un voeu demandant le financement par la mairie de la capture, stérilisation, soins et immatriculation des chats de la rue Ledion. Mais la la maire et son adjointe ont considéré que le problème était résolu. En effet, Mme Sidonie Parisot a trouvé 3 associations financées par une 4e pour stériliser ces chats sans que la mairie débourse un centime.
A ce titre, la maire a demandé à Cédric Villani de retirer le vœu. Il a accepté. La satisfaction était manifestement générale.
Le fait que cette stratégie de défausse ne soit ni rapide ni efficace ne semble pas poser de problème aux élu.e.s. Pourtant, actuellement, aucun chat n’a encore été stérilisé.
Il aura fallu 3 mois pour arriver à ce résultat.
Le prix payé par les chats
Les chats ont du affronter un mois de février dont les températures très basses et la neige ont justifié une alerte grand froid. Tous les chats domestiques n’ont pas la capacité d’y résister. De plus, dès décembre, la mairie faisait pression pour que soit bouchée la chatière leur donnant accès à un local poubelle et au couffin qui y était installé.
D’autre part une bonne partie des chattes est désormais gestante. Or stériliser une chatte gestante est une intervention chirurgicale plus lourde et risquée qu’une stérilisation normale. En effet, la simple ovariectomie devient une ovario-hystérectomie durant laquelle le vétérinaire retire les ovaires et l’utérus. Cette intervention nécessite une convalescence plus longue, une vigilance accrue et un coût vétérinaire plus élevé.
Dans le même temps, la Ville de Marseille finance, pour 180 000€, une campagne de stérilisation massive.
La mairie du 14e est incapable de trouver 1500€ pour une petite colonie locale. Quant à la mairie de Paris, elle ne semble guère avancer sur la question. Et l’imbroglio avec la préfecture persiste, chacun se renvoyant la responsabilité de l’échec depuis environ 20 ans.